Imaginez, vous allez bien et soudain, en l’espace de quelques secondes, votre vision se brouille complètement ou disparaît totalement sur un œil. Puis, aussi vite qu’elle est arrivée, votre vision redevient normale. Ce phénomène brutal et fugace, c’est l’amaurose, une forme de cécité transitoire qui peut toucher un ou les deux yeux.
Les différentes causes possibles de l’amaurose
L’amaurose peut avoir plusieurs origines. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un accident ischémique transitoire (AIT), c’est-à-dire un caillot qui bouche momentanément une artère irriguant l’œil ou une partie du cerveau. On parle alors de mini AVC. L’amaurose peut aussi survenir en cas de décollement de rétine, de névrite optique liée à une sclérose en plaques ou encore lors d’une crise de glaucome aiguë. Dans tous les cas, ce trouble brutal de la vision est le signe d’un problème qu’il ne faut pas prendre à la légère.
Les facteurs augmentant les risques d’amaurose
Certains facteurs de risque cardiovasculaires comme l’hypertension, le diabète, le cholestérol, le tabagisme ou l’âge avancé peuvent favoriser la survenue d’une amaurose. Celle-ci touche d’ailleurs plus souvent les personnes de plus de 55 ans. Les patients ayant déjà fait un AIT ou un AVC sont aussi plus à risque de développer ce trouble visuel transitoire. Enfin, certaines maladies oculaires préexistantes comme la myopie sévère ou le glaucome peuvent prédisposer à l’amaurose.
Comment pose-t-on le diagnostic d’amaurose ?
Devant ce brutal déficit visuel, même s’il est transitoire, il est impératif de consulter en urgence un ophtalmologiste. Celui-ci procédera à un examen ophtalmologique complet avec mesure de l’acuité visuelle, examen du fond d’œil et du champ visuel. Des examens d’imagerie comme l’IRM ou le scanner seront prescrits pour vérifier qu’il n’y a pas de lésion cérébrale. Le diagnostic d’AIT sera retenu si les troubles ont duré moins d’une heure et qu’aucune lésion n’est visible.
Quels sont les traitements de l’amaurose ?
Le traitement dépendra de la cause de l’amaurose. Son objectif est de prévenir le risque de récidive et l’apparition de séquelles. En cas d’AIT, un traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire sera instauré. Si l’amaurose est due à une pathologie oculaire comme le glaucome ou le décollement de rétine, un traitement médical ou chirurgical adapté sera mis en place. L’essentiel reste de consulter rapidement pour traiter la cause.
Quelles sont les complications possibles ?
Bien qu’elle soit transitoire, l’amaurose est toujours le signal d’alarme d’une pathologie sous-jacente qu’il ne faut pas négliger. Dans 30% des cas, un AIT est suivi d’un AVC constitué dans l’année si le problème à l’origine du caillot n’est pas traité. Par ailleurs, certaines atteintes oculaires comme le glaucome peuvent entraîner des lésions irréversibles si elles ne sont pas prises en charge à temps. Même fugace, toute amaurose doit donc conduire à une évaluation médicale urgente pour en identifier la cause et instaurer un traitement adapté.
En résumé, l’amaurose est un trouble visuel brutal qui ne doit pas être pris à la légère. Derrière ces quelques secondes de cécité peut se cacher un problème grave qu’il est essentiel de diagnostiquer et traiter rapidement. Au moindre épisode d’amaurose, même transitoire, consultez donc sans attendre un ophtalmologiste !
